lidia kostanek

lidia kostanek | artiste céramiste représentée par la galerie le jardin des formes
espositions à la galerie

féminité(s)
du 28 septembre au 28 novembre 2022

Lidia Kostanek est polonaise. Elle s’installe en France après sa maîtrise à l’Académie des Beaux-Arts de Varsovie. Elle s’investit dans le design graphique et les illustrations.
Attirée par la problématique de la condition du corps humain, l’identité féminine et le questionnement sur le genre, elle continue ses recherches artistiques.

Après son arrivée à Nantes, elle débute en 2013 un travail sur le volume dans un atelier de sculpture céramique.

Ses sculptures défient et explorent les notions de féminité idéalisée, cherchent à inventer un nouveau rapport au corps. Elles rejettent la dichotomie entre la délicatesse et la violence, la séduction et la répulsion, la jouissance et la douleur… Dans ses œuvres plutôt surréalistes – inquiétantes et transgressives – on retrouve de nombreux niveaux de lecture.

Les femmes, présentes dans les travaux de Lidia, montrent leurs corps.
 » Les Mises à nu  » montrent leurs corps comme une arme ; comme un bouclier, derrière lequel se cache la force et la fragilité. Elles sont directes et frontales, elles n’acceptent plus de se cacher derrière les masques construits par d’autres.
Regarde moi ! disent-elles. Ne détourne pas tes yeux, même si ce n’est pas confortable. Je ne suis pas là pour faire joli, je ne suis pas là pour te faire plaisir ! Je suis réelle, faite d’os et de chair, de sang et de sueur ; plus proche d’un animal que d’une Madone.

 

 

Amélie Adamo

La liberté de l’artiste, autre héritage du surréalisme  — L’Œil Magazine – n°734 – mai 2020

Un des premiers souvenirs liés à l’art de Lidia Kostanek : la découverte de Jérôme Bosch dans la bibliothèque de son père. Corps démembrés, monstres hybrides et paysages fantastiques, à la fois fascinants et effrayants. Pour l’artiste, le surréalisme est « un réalisme imaginaire qui altère, hybride, déplace des éléments du monde réel. C’est aussi une façon de penser, où l’inconscience nous guide dans un voyage sans barrières qui transgresse et déplace des « vérités » ». Dans sa relation. au corps et au genre, son travail relève d’une parenté avec l’esprit surréaliste, particulièrement dans son rapport à l’hybridation et au morcellement. « J’aime tordre le réel pour superposer dans le même espace des objets qui semblent être étrangers en première apparence, cela ouvre à de nouveaux sens et à de nouvelles questions. » D’esprit surréaliste, les sculptures de Lidia Kostanek sont hybrides et débridées, entre figure humaine et objet, à la fois sensuelles, troublantes et politiques. Leviers de résistance et d’émancipation, qui furent le propre de la révolution surréaliste, ses sculptures trouvent une résonance dans le monde actuel, particulièrement dans son interrogation de la condition féminine.

le vieux chateau | florence grenot

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